mardi, avril 14, 2009

La petite forme du poète (13 à 18)

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes



Frapper les oreilles pour créer l’écoute
Trop de mots planent dans l’obscurité
L’imagination est vue avec suspicion
L’art et la liberté déesses agonisantes

Pivoter et coup de talon à gauche
Pour une nécessaire remontée de la poésie
Pour faire reculer la prédominance routinière
Pour ressusciter les muses aux seins nus

Le serpent rampe à gauche et se cache sous les jupons
Il craint la pensée humaine la prose et les vers
Il préfère l’obscurantisme source de son pouvoir
Il sera terrassé par le verbe ennemi de l’esclavage

Le coq d’or se tient sur la patte gauche victorieuse
La parole crie chante enseigne et jubile
Elle se promène fièrement avec sa sœur la liberté
Elle est expression elle est sentiment elle est étoile

Le serpent rampe à droite et tente d’esquiver les coups
Il refuse la fierté d’un peuple qui veut la liberté
Il cherche des alliés dans le monde des préjugés
Il leur fait miroiter un paradis que répudie Dante

Le coq d’or se tient sur la patte droite de l’espérance
Jamais il n’accepte la défaite sœur du mensonge
Il relève le front et fonce droit devant plus que jamais
Le jour nouveau des possibles se pointe enfin à l’horizon