Je vous présente quelques poèmes qui expriment ma vision de la bête humaine, du phénomène humain et un certain regard sur notre petite planète bleue plus que jamais menacée. Ma formation philosophico-théologique me fait aborder de graves questions existentielles, mais je manie parfois l’humour.
samedi, novembre 28, 2009
Comme je t'aime
mardi, novembre 10, 2009
Quand tout s’efface
J’ai l’âme à la tristesse
Oublier toute une vie
Oublier tout son passé
Vivre une mort en attente
Vivre dans l’angoisse
Vivre désespérée
Chaque fois que je la visite
Je remarque sa présence absente
Je vois la détresse sillonner son visage
Je vois ses mains calleuses
Je vois son regard triste et inquiet
Elle me regarde et elle se questionne
Qui est cet étranger près de moi
Que vient-il faire dans ma chambre
Pourquoi toutes ces questions sur moi
Je ne sais même pas où je suis et ce que je fais ici
Je ne me souviens plus de ce que j’ai fait de ma vie
Je ne reconnais plus les êtres qui m’ont été si chers
Je suis incapable de savoir si c’est le jour ou la nuit
Je ne me souviens plus des moindres gestes à peine exécutés
Ne me demandez pas de me projeter dans votre futur
Quelques bribes de mon passé remontent à la surface
Je plonge parfois dans des moments de ma vie passée
Comme si je les vivais maintenant en temps réel
Chaque fois que je la visite
Je deviens inconsolable
Quelle triste fin pour une femme
Qui a tant vécu travaillé et aimé
Cette longue attente dans les corridors de l’oubli
Ces gouttes de tristesse qui ruissèlent sur son visage
Ce silence lourd d’une personne qui a tant bavardé
Cette terrible agonie d’un corps dont l’âme s’évapore
vendredi, novembre 06, 2009
Boulgour amoureux
Par Jacques Rancourt
Un salon accueillant
Un désir amoureux
Une musique d’ambiance
Trois lumières tamisées
¾ bouteille de vin rouge
½ bouteille de vin blanc
6 chocolats noirs à 70 %
Quelques friandises
Préparation
Éteindre le cellulaire
Oublier la télévision
Enlever un à un chaque vêtement
Prendre l’autre affectueusement dans ses bras
Humer l’odeur de sa peau
Amener à ébullition ses sentiments
Ajouter beaucoup de tendresse
Assaisonner son tympan de mots doux
Incorporer de légers baisers
Amalgamer les deux corps
Rythmer les mouvements
Garder la cadence
Se retirer délicatement
Laisser reposer les corps
mercredi, novembre 04, 2009
Le poète se moque du temps
On oublie l’essentiel par manque de temps
Le quotidien mange tout le temps dit-on
Le poète n’a pas le temps d'excuser le temps
Le monde en ces temps de déprime attend
Il attend d’être regardé lucidement par le poète
Sinon le monde se laissera berner par des illusions
Sinon le monde se noiera dans une mélasse immonde
Assis sur le bord d’un ruisseau il songera au temps qui passe
En humant l’arôme de la rose il se rira de l’éphémère
En gravissant la montagne il appréciera l’atteinte d’un sommet
En écoutant le coassement de la grenouille il se moquera du bruit des cités
Le poète regarde par la fenêtre et il refuse de se défenestrer
Le poète chante l’imaginaire et il refuse de se considérer comme fou
Le poète prend la main de l’enfant et il refuse les lamentations retardataires
Le poète prend le temps de se moquer du temps malgré les vents contraires
mardi, novembre 03, 2009
Le temps attaque la poésie
On spécule sur mon silence
On essaie de me sortir de cette léthargie
Le grand coupable a pour nom le temps
Le temps me manque pour poétiser
Comment puis-je tasser le temps
Lui dire de me donner plus de temps
Mais que fais-tu de ta vie ces temps-ci
Qu’est-ce qui t’accapare à ce point
Où tes neurones sont-ils actifs
Crache une réponse mon poète
Et la réponse fut foudroyante
Je http://cyberprofesseur.com/blogue/
Je http://twitter.com/Cyberprofesseur
Je http://fr-fr.facebook.com/cyberprof
Je http://www.clickcontact.com/cyberprofesseur
Je n’ai plus le temps pour des poèmes
Le temps du réseautage me gruge le temps
Je tempête et je hurle qu’il en est ainsi
Je suis la victime des http:// et des www.
Oui j’ai les yeux accrochés à l’écran
Mes doigts rougis par le sang dansent
Sur le funeste clavier de mon portable
Adieu les fleurs
Adieu les étoiles
Adieu les gouttes de pluie
Adieu les déesses
Adieu l’imaginaire
Votre poète vous a abandonné