vendredi, octobre 24, 2008

Nuit d'octobre

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes
Nuit cauchemardesque
Mon corps craque de partout
Un quatrième accouchement
Dans les cris et les hurlements

Lui le géniteur fait les cent pas
Incapable de contrôler sa libido
Moi l’innocente vestale de sa bestialité
Moi l’accoucheuse en série sidérée

Le vent hurle, le poêle chauffe
La chatte se cache derrière le coffre
Je pousse et je hurle tout mon désespoir
Il se fait attendre trop attendre

Lui le géniteur ne sait que faire
Il connaît pourtant l’entrée de ma souffrance
Il y pénètre comme une idée fixe
Il y fixe son instrument sans artifice

Nuit d’octobre, nuit d’horreur
Je le donnerai aux forces des ombres
Celui qui sortira de mes entrailles
Il cherchera l’impossible conquête
Il sentira la soif du désespoir
Il touchera les plaies vives de l’humiliation
Il comprendra alors toute mon agonie
L’autre l’imbécile continuera à faire les cents pas