dimanche, juillet 13, 2008

Vivement un rivage

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


Je suis une naufragée cherchant en vain un rivage
à l’horizon ou un pirate cherchant une victime
Je ne vois qu’une étendue d’eau infinie

Une vague impression de finitude me gagne
Épave humaine à la dérive je crie et je pleure
Le cormoran passe et le ciel est lourd de ses nuages

Se peut-il que je finisse ainsi mon humaine existence
Que les requins se délectent de ma chair féminine
Que les goélands se servent de moi comme un ultime dessert

Que ne suis-je pas égarée dans un désert
À la merci des serpents et des dunes de sable
Loin de tout oasis sans une chamelle en vue

Malgré tout la joie se lit sur mon visage
Il se peut que je sois une humaine gâtée
Que d’autres humains souffrent davantage