mercredi, décembre 31, 2008

Voyance 2009

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

En quelques mots
Trop de maux
Espoir peut-être
On ne sait jamais

Gaza et Israël encore et encore
Obama et l’Amérique de l’après-Bush
Crise économique et reconfiguration du capitalisme
Simplicité involontaire et conscience écologique

Catastrophes naturelles
Réchauffement planétaire
Conscience mondiale
Solidarité planétaire

Crapules de la finance dénoncées
Dictateurs répudiés
Démocratie à inventer
Fondamentalisme à dénoncer

Famille à renouer
Engagement à assumer
Google et l’accès au savoir
Iphone et le voisin lointain proche

2009
Rêvons encore et encore
2009
Apporte-nous du neuf
2009
Trouvons le bonheur en soi
2009
Une identité plus grande
2009
L’impossible possible rêve

2009
Amen Amen Amen

lundi, décembre 29, 2008

Impuissante face au destin

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Pas facile de contourner le destin
Pas conviée encore au céleste festin
Le festin supposé dans l’autre monde
Un monde étrange dans lequel elle se convie

Pas des pilules pour calmer ma souffrance
Mais des pilules pour hâter l’échéance finale
Faudra-t’il m’assommer moi-même
Pour forcer le destin à s’accomplir

Ma religion l’en empêche
Devrais-je devenir protestante
Allez me chercher la grande faucheuse
Je suis lasse d’attendre la fin

Ainsi palabrait la vieille dame exténuée
Qui n’attendait plus rien de la vie
Qui appelait les forces de la mort
Qui voulait en finir avec la vie

Théoriquement on souhaite une fin sereine
Qu’en sera-t’il quand notre tour viendra
On peut jouer les gérants d’estrade
N’empêche que ce n’est pas évident
De finir dignement d'éculubrer le blogueur

vendredi, décembre 26, 2008

Quand le temps se fait attendre

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


« À ma belle-mère de 90 ans
Qui voulait en finir avec le temps
Un soir du 25 décembre. »

Un temps pour le temps qui attend
Qui attend le temps propice
Le temps d’en finir avec le temps
Qui ne laisse pas le temps de comprendre

Un temps pour surprendre
Quand vient le temps propice
Quand on est sur le bord du précipice
Quand on ne veut point d’armistice

Finir avec le temps qui prend son temps
Pas question d’attendre un autre printemps
Le temps de l’attente a fait son temps
Il est temps d’arriver au bout du chemin

Mais le temps fait la pluie et le beau temps
Le temps ne veut pas suspendre son vol
Il mettra un point final en temps et lieu
Elle a l’impression d’avoir fait son temps

Elle aura encore le temps de parler du temps jadis
Elle se souviendra du temps de sa jeunesse
Elle va bouder de temps à autre
Elle comprendra que le temps viendra en son temps


mercredi, décembre 24, 2008

Une maîtresse incontournable

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Elle l’attendait depuis longtemps
Il était fort occupé depuis un certain temps
Des travaux urgents captaient son attention
Elle ne comprenait point ce manque d’attention

Elle imaginait ses lèvres s’approcher d’elle
Un long frisson suscitait des bouillons érotiques
Déjà elle s’offrait à lui avec désinvolture
Qu’attendait-il pour se précipiter vers elle

Et puis l’instant magique se produisit
Il la prit en tremblant dans ses mains
Il la regarda avec concupiscence
Elle se sentait désirée

Puis il l’approcha près de ses lèvres humides
Il laissa couler en lui la douceur de son être
Elle se laissa ainsi aller dans son intimité
Elle traversa des zones inexplorées

Il répéta le geste maintes fois
Il commença alors à gesticuler
Il raconta ses nombreux exploits
Il était le géant maître de l’univers


mardi, décembre 23, 2008

Miaulement efficace

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


Elle miaule et miaule
Elle veut des caresses
Elle veut une présence
Ma coquine Capucine

Elle miaule et miaule
Elle veut de l’eau fraîche
Elle veut sa Royal Canin
Mon insatiable Capucine

Elle miaule et miaule
Elle veut une litière propre
Elle veut du PratiCat Litter
Ma fière Capucine

Elle miaule et miaule
Elle veut jouer maintenant
Elle veut une corde ou une souris
Ma sportive Capucine

Ma copine me darda un regard
Qui voulait en dire long
Qui me fit sursauter
Et soudain la lumière fut

Je lui donnai un tendre baiser
Je préparai le déjeuner
Je passai la balayeuse
Je jouai au Scrabble avec elle
Avec Capucine sur mes genoux

lundi, décembre 22, 2008

Évanescence

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


Comme il se doit
Devant l’imprévu
Devant l’amertume
Il y a l’inconstance
Du dérapage du non-être

Difficile à croire
Plus difficile à espérer
Contre toute atteinte
Contre l’inspiration
Malgré la défaillance
De toute fausse espérance

Inutile de penser
Inutile de croire
Qu’un cœur malade
Faute d’amour
Croupit dans l’inutilité
D’un faux espoir
Une sorte de perdition
Sans rédemption

La conséquence des conséquences
Dans l’errance du non-être
S’attable aux confins du faux
Le flux afflue des vives sources
Accepte l’inévitable évitable
Et se met enfin à la table
Les bols remplis jusqu’au bord
De la sauce chaude concoctée
Remplissent les aspirants
À la certitude d’être
Au-delà des fissures du temps

samedi, décembre 20, 2008

Tempête et fête

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

On tempête
On tempère
On angoisse
On fête
On rêve
On jubile

Temps de tempêtes
Temps des fêtes
Temps d’angoisses
Temps de réjouissances

On crève
On jeûne
On mange
On boit

Crises économiques
Crises politiques
Crises alimentaires
Crises énergétiques
Rien n’est certain
Tout est éphémère
Comme la rose
Comme la rosée
Comme l’étoile filante

Je marche dans la nuit
Je contemple les étoiles
Je suis encore vivant
J’oublie les mauvais présages
Je vis l’instant présent
J’entends mon cœur battre
Je me rappelle des souvenirs heureux

Demain je regarderai le soleil poindre à l’horizon
Je donnerai de nouveau un baiser à ma douce
Je ferai une fois de plus boire ma chatte Capucine
Je comprendrai ce que je me devais de comprendre


lundi, décembre 15, 2008

Un flacon de flocons

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Je lève mon flacon
Aux premiers flocons
Non je ne suis pas con
J’aime à ma façon

Ce sol enneigé
Ce sol piégé
Ce sol agressé
Cela me désole

Je les aime dans les airs
Je les déteste sur terre
Je les regarde virevolter
Je me sens survolté

Flocons de neige
Flocons d’innocence
Flocons folâtres
Flocons coquins

Restez dans les airs
Allez dans la lointaine Afrique
Abreuvez cette terre desséchée
Réhydratez les zones désertiques
Quittez le Nord et l’Antarctique
Allez faire votre pique-nique ailleurs

Souffrez une seule exception
Venez me saluer le soir de Noël


dimanche, décembre 14, 2008

Bernard Madoff


Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

C’est « toff » à prendre
50 milliards en fraude
Madoff Madofff Madoff
Et ta conscience?

50 milliards en fraude
Madoff Madoff Madoff
Une petite gêne oui ou non
Et ton âme?

Madoff Madoff Madoff
Toute une pyramide
50 milliards escroqués
Que te dit ton miroir?

Un courtier légendaire
Incarnation du rêve américain
Le plus grand escroc de l’histoire
Seras-tu encore vénéré?

Madoff Madoff Madoff
Écoute cette petite voix
Celle de Sarkozy qui crie
« Civilisons le capitalisme »

Madoff Madoff Madoff
La prison t’attend
Tu y vivras
La simplicité involontaire

samedi, décembre 13, 2008

Elle est venue

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


Une nuit d’insomnie
Une nuit d’angoisse
Une nuit ténébreuse
Une nuit affreuse

Il pleuvait dehors
J’étais triste à mort
Oui, oui, je pleurais
Un torrent de larmes

Et puis elle est venue
Partie depuis des lustres
Dans ce monde tout autre
Dans cette dimension autre

Sa présence prit le chant
De cet oiseau dans ma fleur
Cet oiseau testeur d’humidité
Pourtant la fleur avait son eau

L’oiseau chantait si fort
L’oiseau voulait me consoler
Elle qui aimait les oiseaux
Elle qui aimait les fleurs

Je compris qu’elle avait senti ma tristesse
Je compris qu’elle me faisait sentir sa présence
Mes pleurs cessèrent et j’acceptai cette présence
Je ne suis jamais partie cher poète si triste

Je veille sur toi et je lis tous tes poèmes
Je vibre à ta sensibilité et je comprends
Puise en toi la force d’espérer
Malgré toute ta désespérance

Je ne serai jamais loin de toi
Tout comme ta souffleuse
Dans ton abri Tempo

Je t'aimerai toujours

vendredi, décembre 12, 2008

J'ai compris le pourquoi des guerres

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Encore une neige abondante
Dans ce Nord de l’Amérique
Je sors ma rutilante souffleuse
De son douillet abri Tempo

Une jouissance indescriptible
Gagna tout mon être jubilatoire
Devant cette ferraille si utile
D’étranges sensations m’inquiétèrent

Pendant que le bruit du moteur
Me maintenait dans un état léthargique
Je questionnai ma conscience
Et tout à coup la lumière fut

Je compris le pourquoi des guerres
Le plaisir orgasmique de manier
De la ferraille, des bébelles meurtrières
Fusils, chars d’assaut, F18

Évidemment c’est un plaisir d’hommes, de soldats
Les femmes n’ont pas de temps à perdre
Avec ces niaiseries meurtrières
Elles suffisent à peine
À ramasser les pots cassés
Et à materner ces stupides maris
Adolescents attardés incurables


jeudi, décembre 11, 2008

Sapin des fêtes

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Je viens de me faire passer un sapin
On ne veut plus de mon ancestral
Nom de sapin de Noël
On le remplace par sapin des fêtes

Cela fait plus politiquement correct
Je suis la victime de l’ère
Post-accommodement raisonnable
Je suis un roi des forêts déchu
Plus question d’être associé
À une fête chrétienne selon eux

Il faut ménager certaines sensibilités
On renie mon histoire dans ce grand pays
Au diable les traditions et l’identité

Je suis un sapin bien accommodant
Mais n’approchez pas trop
J’ai encore des aiguilles


dimanche, décembre 07, 2008

Vacheries justifiées

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Nous les vachers de cette planète
Sommes hélas les vaches à lait
De ces banques sans scrupules
De ces constructeurs de ferraille
De ces maudits spéculateurs véreux
Incapables de vivre la simplicité volontaire
Qui braillent pour nous siphonner encore
Quand tout s’écroule sur la planète

Revenez sur le plancher des vaches
Faites comme nous et pour toujours
Mangez copieusement de la vache enragée
Vivez une période de vaches maigres
Vous comprendrez pourquoi
Le peuple meugle et beugle
En ces temps d’incertitude économique
Que vous avez provoquée bande de cons

Jamais mes vers ne seront assez vaches
Pour vous crier toute mon indignation
Vous méritez toutes ces vacheries


samedi, décembre 06, 2008

Deux solitudes

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


Je contemple ces deux piliers calcaires
Paysage marin spectaculaire
Dans le silence de la baie de Ha-Long
Mes pensées accompagnent mon regard émerveillé

Ces deux piliers se regardent
Depuis des décennies
Comme ces deux peuples fondateurs
De mon propre pays

Oui deux solitudes
Que les cris réveillent
Au gré des crises passagères
Au concert des invectives réciproques

Oui deux solitudes
Comme ce couple agonisant
Qui n’ose se séparer
Trop habitué à se quereller

Oui deux solitudes
Comme le Nord et le Sud
Comme le riche et le pauvre
Comme le guerrier et le pacifiste
Comme la rose et l’épine

Je regarde ces piliers calcaires
Et une nostalgie profonde monte
Des profondeurs de mon être
Je vis un moment de grâce
Personne ne peut m’empêcher
De vibrer à tant de beauté

Laisse tes pensées se noyer
Dans le golfe du Tonkin
Ne fais que contempler, poète
Ne fais qu’admirer, poète
Ne fais que savourer ton instant
Ta planète mérite encore ce regard

mercredi, décembre 03, 2008

Si vieillir...

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Non à un repli sur le passé
Non aux regrets continus
Non aux grognements incohérents
Non à une descente aux enfers

Oui à une nouvelle sagesse
Oui à un partage désintéressé
Oui à un accueil chaleureux
Oui à une plus grande intériorité

Si vieillir permet une nouvelle jeunesse
Une jeunesse dans la définition du temps
Une autre façon d’aborder les limites
Une compréhension de la finitude

Vieillir en beauté oui c’est possible
Il faut faire son Compostelle intérieur
Redéfinir son espace-temps
Se donner une vision de l’impossible


lundi, décembre 01, 2008

Si peu

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes


Oui il suffit de si peu
Le regard limpide d’un enfant
Le chant d’un oiseau
La musique divine de Mozart

Non à la super consommation
Aux bébelles de Noël
À la malbouffe
À la ferraille

Oui au lever du soleil
À la pleine lune qui fait rêver
À la vache qui broute
À la beauté de la femme

Non aux discours creux
Aux joutes politiques
Aux discours intégristes
Aux moralisateurs de tout acabit

Oui à la poésie
Oui au rêve
Oui à la tendresse
Oui à l’amour