jeudi, juin 07, 2007

Inconsolable voisine

Par Jacques Rancourt

Inconsolable voisine

Je tondais mon gazon
Elle étendue près de la haie
Pleurait, suffoquait et reniflait
Elle me fit signe d’arrêter le moteur

Mon mari vient de me quitter
Pour une plus jeune que moi
La voisine était pourtant jeune encore
À peine quarante ou cinquante ans

Qu’a-t-elle de plus que moi sauf l’âge
J’ai une belle apparence
Regarde je n’ai pas de vergetures
Je ne fais pas d’embonpoint

Elle fit tomber sa robe près de la tondeuse
Regarde ces cuisses et ces jambes
Aucune varice, aucune cellulite
Elle me fit pencher pour mieux voir

Dégrafant son soutien-gorge
Touche à mes seins ils sont fermes
Une seule caresse fait dresser les mamelons
Appuie ta bouche et tes lèvres et tu verras

Si au moins j’étais frigide
Un tout petit rien m’excite
Touche ma toison pubienne
Elle poussa un cri étrange

Je n’ai aucune inhibition
Je suis capable de fellation
Approche je vais te le prouver
Elle me fit monter au septième ciel

Je ne feins pas le plaisir lors d’une relation
Attends. Elle m’enfourcha comme une déchaînée
Un cri strident de plaisir accompagna son orgasme
Je compris qu’elle disait toute la vérité

Que dire ou que faire pour réconforter
Cette voisine si éplorée sinon une écoute attentive
La contrarier n’était pas le moment
Je plaçai par ma seule présence
Une lueur d’espérance dans ce cœur brisé
Elle reprit sa robe et je repartis mon moteur

Songeur je continuai à tondre mon gazon
Je ne comprenais vraiment pas
Pourquoi son homme l’avait quittée
Pour une plus jeune qu’elle
Je lui promis de tondre mon gazon
Souvent plus souvent très très souvent