vendredi, mars 02, 2007

Quand arrive l'oubli

Par Jacques Rancourt
Mes autres poèmes

Quand arrive l'oubli

Cette femme aimante
Cette femme à la chair souffrante
Me regarde tristement
Me supplie tendrement

L'oubli s'installe
L'oubli l'avale
Implacable
Irréparable

La douleur m'assaille
Celle que j'aime
Celle à qui je dois la vie
Ne me reconnaît plus

Je n'existe plus
Pour celle qui m'a allaité
Pour celle qui m'a dorloté
L'oubli l'a attaquée

Implacable destin
Irréparable fin
Pour celle qui a tant donné
Pour celle qui a tant aimé !

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Je me souviens très bien de cette photo. Notre mère était venue nous visiter dans la Bas-du-Fleuve avec Andrée et toi. C'était sa dernière visite ici au Bic en octobre 1995. Elle était assise sur le sofa dans le salon et elle lisait un de mes poèmes que je lui avais montré. Aujourd'hui, elle aurait 91 ans! Ce poème est prémonitoire car un peu avant sa mort en mai 1998, elle avait perdu la mémoire.
Merci de nous rappeler de si vieux souvenirs.

Anonyme a dit...

J'ai retrouvé dans mes classeurs le poème et la photo qui l'avait inspiré, photo que regardait ma mère sur le sofa. Il s'agit du poème très léger : "Trois chatons"

Trois chatons


Où sont donc allées mes trois idoles?
Grisou, Grisou, Grisou, où êtes-vous?
Mon petit tigre aux griffous et au poil doux…

Où sont donc passés mes trois chatons?
Noirô, Noirô, Noirô, êtes-vous là-haut?
Ma petite panthère au dos d’ébène et au blanc bedon…

Où sont donc cachées mes trois boules de miel?
Caramel, Caramel, Caramel, êtes-vous au ciel?
Mon petit ronron crème et toutou tout doux…

CARAMEL! NOIRÔ! GRISOU!
Mais vous étiez dans le panier à fleurs
Mes trois jolis petits cœurs!