samedi, septembre 30, 2006

Bartavelle de Delos

Photo = J'ai photographié cette perdrix Bartavelle en visitant l'île de Delos en Grèce.
Cette perdrix m'a inspiré ce poème.

Elle picore en paix
Dans l’île de Delos
La perdrix Bartavelle

Inhabitée par les humains
La Bartavelle n’a rien à craindre
Ou presque sur son île

J’envie cette perdrix et sa liberté
À l’aube ou au crépuscule
Il me semble entendre son chant


Elle brourit, cacabe, glousse, pirouitte
En toute liberté
Loin des humains, la bienheureuse

Loin des chasseurs
Elle préfère l’altitude
Elle se méfie des carnivores


La ville, elle ne connaît pas
Loin des bruits de nos moteurs
Elle picore dans la sainte paix

Dieu Apollon
Transforme-moi en perdrix Bartavelle
Je suis fatigué des humains

J’irai ainsi me baigner
Dans ton lac sacré
Je veillerai sur ton sanctuaire

Je serai le gardien des lieux
J’irai dans la grotte
Oublier mon ancienne humanité

Entendez humains
Mon chitti-ti-tokchitti-ti-tok
Mon chukchukchukpairchuk
Pairchukpairchukchukorachukora

vendredi, septembre 29, 2006

Oracle de Delphes


Pythie, prêtresse sacrée
Tant de questions
Tant de réponses
Dans le lointain passé


J’ai visité le temple
Du dieu Apollon
Toi, son intermédiaire
Que réponds-tu
Aux doléances
Des humains d’aujourd’hui

Comment interpréter
Tes incantations
Combien de coupes
De ton breuvage sacré
Combien d’émanations toxiques
Issues du sol
Pour trouver la réponse
Aux mots de ce siècle

Aurais-tu une réponse
Sur la pertinence
D’une guerre en Irak

Aurais-tu une réponse
À la pauvreté
De ton Afrique

Aurais-tu une réponse
À la pollution grandissante
De notre planète

Aurais-tu une réponse
À l’intolérance
Au racisme
Au fanatisme religieux
À la bêtise humaine
À la cupidité des riches
À la soif de pouvoir

Si réponses tu as
Oh Pythie de Delphes
Elles seront ignorées
Par les humains
Tu prêcheras dans le désert
Tu auras le temps
De t’enivrer de ton breuvage sacré


Tes humains vivront
Leur quotidienneté
Ils fermeront les yeux
Ils se boucheront les oreilles
Les mythes et les légendes
Les berceront dans leurs illusions

dimanche, septembre 10, 2006

Partir


Partir

Partir avec un sourire
Partir sans souffrir
Partir et se départir
Partir ou dépérir

Partir pour ne pas revenir
Partir sans repentir
Partir pour un autre avenir
Partir pour vraiment vivre


Partir un jour
Partir aux alentours
Partir pour toujours
Partir par amour

Partir pour découvrir
Partir pour survivre
Partir pour revivre
Partir pour conquérir

samedi, septembre 09, 2006

Belle étincelle


Belle étincelle

Étincelle qui allume
Cette flamme éternelle
Pour ma belle
Que j’aime

Cette flamme qui embrase
Ce feu qui pétille
Cette belle qui m’envoûte
Cette vie étincelante


Ce volcan qui se déchaîne
Cette larve envahissante
Qui réchauffe cette flamme
Pour cette belle

L’étincelle
Le feu
Le volcan
La belle


Cette belle est une étincelle
Cette belle est un feu
Cette belle est un volcan
Sa flamme est éternelle

vendredi, septembre 08, 2006

Portugal

Portugal

Toi, jadis un empire
Toi qui vis de nostalgie
J’entends tes soupirs
Ceux de tes rêves enfouis


J’ai visité tes cathédrales et tes châteaux
J’ai marché dans tes bourgs médiévaux
Grand est ton glorieux passé
Quelle démesure la folie de tes rois!

Lisbonne et son désastre de 1755
Tomar et ses chevaliers du Christ
Coimbra et son illustre université
Porto et son fameux vin
L’Algarve, copie U.S.A.
Castelo de Vide et la sainte paix


Oui, Portugal, terre sympathique
Qu’il fait bon de te visiter!
Revivre l’héroïsme passé
Écouter ton fado
Boire ton Vinho Verde
Flâner le long du Tage
Ou encore dans la vaste Alentejo…

Ô Portugal, maintenant tu vis
À l’heure de l’euro
Mondialisation oblige…
Dans le Bairo Alto de Lisboa
Amalia, voix mythique de ton peuple
Fait toujours vibrer
Les âmes de la jadis Lusitanie.

mercredi, septembre 06, 2006

Petite Florence


Petite Florence
Petits yeux qui découvrent ce nouveau monde
Petite feuille qui attend les romances
Belle comme les couleurs de l’automne
Belle comme la première neige
Tu es arrivée petite fleur d’éternité.

Émerveillée cette mère qui te caresse
Survolté ce père en liesse
Que dire de ta grand-mère lointaine?
Que sifflote ton grand-père rêveur?
Tu es arrivée, semence de bonheur.

Le pays de Charest, tu as choisi
Serais-tu une nouvelle Pélagie-la-charrette?
Iras-tu par la planète
Telle une comète
Explorer des détours inconnus?


Ce soir sur son ordinateur
Un grand-oncle t’imagine
Gambadant dans les champs
Du rang Sainte-Évelyne
Sursautant aux cris des hiboux.

Florence, ton arrière-grand-mère
Pour qui tous les volatiles
Étaient des hiboux
Chantonnerait
Des chants doux doux doux
Avec tes toutous
Et tes joujoux

Le cri du corbeau
Réveille le raté solitaire
Un taureau porte une poche de son
Pendant que la grosse truie
Demande à sa petite truie de sœur
Si la corne de bœuf
Servira de cor
Pour endormir encore
La petite Florence.

Le gibier de potence
Voyant les yeux croches
Cherchant le Père Dolphe
Avec le petit bœuf
Crie jusqu’à la rivière Pozer
« On t’aime
Petite Florence! »

dimanche, septembre 03, 2006

Cette fête du travail



Cette fête du travail

Me trotte dans la tête
Cet air connu
Travailler, c’est trop dur
Ne rien faire, ce n’est pas beau
Ah ce judéo-christianisme
Qui nous harcèle sans cesse


À quand le culte de la lenteur
À quand la douce farniente
Pas pour demain
Dans un avenir lointain
Ce n’est pas certain

Septembre et sa fête du travail
Quoi fêter exactement
Le travail ou la fête
Fêter la fête ou fêter le travail
Pourtant on cherche du travail
On perd son travail
On travaille son travail
On gagne son travail
On travaille pour un gain

Gain qui amène le nécessaire
Gain qui amène le superflu
Gain qui sert à dominer
Gain qui sert à appauvrir
Le riche travaille pour devenir plus riche
Le pauvre travaille pour le riche et pour survivre
Le ni riche ni pauvre paie des impôts


Septembre et sa fête du travail
Mai et sa fête des travailleurs
Je préfère mai et son printemps
J’oublie septembre et sa fête
J’adore cet automne avec ses couleurs
Encore faut-il avoir le temps de les admirer.

vendredi, septembre 01, 2006

Tu seras ta propre muse



Tu seras ta propre muse

Tu dois éclairer
Tel est ton destin
Tu pointes ta lentille
Vers les zones sombres
De ton monde, de ta planète, de ton univers


Tu n’es pas celui qui a déifié
Sa propre infinité
Tu es un être de cristal
Tu es un cristal de lumière
Tu es connecté sur les circuits universels


Tu créeras ta propre musique
Tu l’intégreras dans la grande symphonie universelle
Des mondes
Des univers
Des galaxies