lundi, juillet 17, 2006

Toujours les armes, jamais la sainte paix

Au moment où j'écris ces lignes, des bipèdes fanatisés et inconscients sèment la terreur au Liban et en Israël. Ces mots maladroits expriment ma profonde tristesse et mon profond dégoût pour ces fanatiques de tout acabit qui ne connaissent que le langage de la force, de la terreur, des armes. Stupides êtres, prisonniers de leurs mémoires ancestrales!

Les armes, la mort
La paix, la vie
Les dieux illusoires, la mort
L’humain centrique, la vie

2000 ans sans apprendre
2000 ans de souffrances
2000 ans de guerre
2000 ans sans paix

Si le soldat devenait poète
Si le soldat refusait de se battre
Si le soldat désertait
Si le soldat devenait conscient

Innocentes victimes
Familles éplorées
Cris de haine
Cris de vengeance
Cercle infernal

Jeunes de ma planète
Refusez la guerre
Désertez l’armée
Rejetez les milices
Tenez à distance les gourous
Fermez vos oreilles aux chefs
Guerriers
Religieux
Idéologues
Fumistes

Lisez Voltaire
Dévorez Victor Hugo
Cultivez les fleurs
Baignez-vous dans la mer

Ce soleil majestueux
Et la couche d’ozone…
Ces mers qui font rêver
Et la surpêche et la pollution…
Cette eau source de vie
Et de plus en plus rare…
Cette terre divisée
Cette terre massacrée
Cette terre torturée à outrance

Me restera-t-il une place au soleil?

2 commentaires:

Anonyme a dit...

Cette réflexion sur la guerre me ramène à Boris Vian et "Le déserteur" :
Le deserteur


Monsieur le président
Je vous fais une lettre
Que vous lirez peut-être
Si vous avez le temps

Je viens de recevoir
Mes papiers militaires
Pour partir à la guerre
Avant mercredi soir

Monsieur le président
Je ne veux pas la faire
Je ne suis pas sur terre
Pour tuer des pauvres gens

C'est pas pour vous fâcher
Il faut que je vous dise
Ma décision est prise
Je m'en vais déserter

Depuis que je suis né
J'ai vu mourir mon père
J'ai vu partir mes frères
Et pleurer mes enfants

Ma mère a tant souffert
Elle est dedans sa tombe
Et se moque des bombes
Et se moque des vers

Quand j'étais prisonnier
On m'a volé ma femme
On m'a volé mon âme
Et tout mon cher passé

Demain de bon matin
Je fermerai ma porte
Au nez des années mortes
J'irai sur les chemins

Je mendierai ma vie
Sur les routes de France
De Bretagne en Provence
Et je dirai aux gens:

« Refusez d'obéir
Refusez de la faire
N'allez pas à la guerre
Refusez de partir »

S'il faut donner son sang
Allez donner le vôtre
Vous êtes bon apôtre
Monsieur le président

Si vous me poursuivez
Prévenez vos gendarmes
Que je n'aurai pas d'armes
Et qu'ils pourront tirer


ou encore à la chanson de Raymond Lévesque "Quand les hommes vivront d'amour":

Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère

Quand les hommes vivront d'amour
Ce sera la paix sur la Terre
Les soldats seront troubadours
Mais nous nous serons morts mon frère
Dans la grande chaîne de la vie
Où il fallait que nous passions
Où il fallait que nous soyons
Nous aurons eu la mauvaise partie

Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère

Mais quand les hommes vivront d'amour
Qu'il n'y aura plus de misère
Peut-être penseront-ils un jour
À nous qui serons morts mon frère
Nous qui aurons aux mauvais jours
Dans la haine et puis dans la guerre
Cherché la paix, cherché l'amour
Qu'ils connaîtront alors mon frère
Dans la grande chaîne de la vie
Pour qu'il y ait un meilleur temps
Il faut toujours quelques perdants
De la sagesse ici bas c'est le prix

Quand les hommes vivront d'amour
Il n'y aura plus de misère
Et commenceront les beaux jours
Mais nous nous serons morts mon frère


Pas sûr du tout qu'un soldat va lire ce poème et s'imposer pareille réflexion??? Mais l'Humanité progresse à pas de tortue et de mille-pattes!

Anonyme a dit...

Et pourquoi pas relire aussi Jean de La Fontaine et ce texte admirable que j'ai découvert par hasard en relisant une partie de son oeuvre :


Ode pour la paix


Le noir démon des combats
Va quitter cette contrée ;
Nous reverrons ici-bas
Régner la déesse Astrée.

La paix, soeur du doux repos,
Et que Jules va conclure,
Fait déjà refleurir Vaux ;
Dont je retire un bon augure.

S'il tient ce qu'il a promis,
Et qu'un heureux mariage
Rende nos rois bons amis,
Je ne plains pas son voyage.

Le plus grand de mes souhaits
Est de voir, avant les roses,
L'Infante avecque la Paix ;
Car ce sont deux belles choses.

O Paix, infante des cieux,
Toi que tout heur accompagne,
Viens vite embellir ces lieux
Avec l'Infante d'Espagne.

Chasse des soldats gloutons
La troupe fière et hagarde,
Qui mange tous mes moutons,
Et bat celui qui les garde.

Délivre ce beau séjour
De leur brutale furie,
Et ne permets qu'à l'Amour
D'entrer dans la bergerie.

Fais qu'avecque le berger
On puisse voir la bergère,
Qui court d'un pied léger,
Qui danse sur la fougère,

Et qui, du berger tremblant
Voyant le peu de courage,
S'endorme ou fasse semblant
De s'endormir à l'ombrage.

O Paix ! source de tout bien,
Viens enrichir cette terre,
Et fais qu'il n'y reste rien
Des images de la guerre.

Accorde à nos longs désirs
De plus douces destinées ;
Ramène-nous les plaisirs,
Absents depuis tant d'années.

Etouffe tous ces travaux,
Et leurs semences mortelles :
Que les plus grands de nos maux
Soient les rigueurs de nos belles ;

Et que nous passions les jours
Etendus sur l'herbe tendre,
Prêts à conter nos amours
A qui voudra les entendre.

(Jean de LA FONTAINE, 1621-1695)


Oui, tu as raison de poser la question : à quand la paix???
Une planète sans guerre, est-ce "rêver en couleurs"?
L'avenir appartient aux rêveurs!